9 juillet 2006
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Un monde sans poésie est un monde qui démissionne.
Géo Norge
Géo Norge
Entendue sur France Info tantôt, cette citation que je trouve non seulement exacte mais aussi d'une force extraordinaire. La poésie, c'est la création (poésie vient du grec poein, créer), et bien sûr un monde qui ne crée pas est un monde qui meurt.
J'avoue humblement que je ne connaissais pas ce poète belge né en 1898 et mort en 1990. La chronique poétique hebdomadaire de Sabine Pacini en dit ceci:
Toute son existence se passe au rythme de l'écriture, des vingt sept poèmes incertains parus en 1923 jusqu'au recueil "le stupéfait" qui sort en 1988; deux ans avant sa mort...inclassable, il côtoie tous les registres poétiques, invente un ton qui lui est complètement personnel. Avec lui la poésie devient légère. Il joue avec la langue qu'il aime la plus simple possible, colorée et vivante:
Norge ne s'est jamais pris au sérieux en tant que poète. Il s'est toujours efforcé d'écrire des vers accessibles, parfois presque enfantin, tous invariablement truffé d'humour. Revers de la médaille: ce coté frivole dans sa poésie a pu éclipser la dimension métaphysique pourtant bien réelle de ses écrits.
Norge ne s'est jamais pris au sérieux en tant que poète. Il s'est toujours efforcé d'écrire des vers accessibles, parfois presque enfantin, tous invariablement truffé d'humour. Revers de la médaille: ce coté frivole dans sa poésie a pu éclipser la dimension métaphysique pourtant bien réelle de ses écrits.
Voici qui m'incite à me procurer les ouvrages de ce poète. Une rapide recherche sur Internet m'a permis de trouver ce poème:
En forêt
La fille au garçon
Parlait de façon
Si douce.
On dirait sous bois
Un petit patois
De source.
La main jeune d’elle
En celle de lui
Gîtant
Si frêle en son nid,
C’est une hirondelle-
Enfant.
Le meilleur de Dieu,
Des temps et des lieux,
C’est eux.
Ineffable, étrange
Façon loin des cieux
D’être anges.
Ne bougez plus, même
Pour baiser leur front,
Comètes.
Ça vaut bien la peine
Que les choses rondes
S’arrêtent !
J’exagère ? Ô doux,
Ce lit de fougères,
C’est tout !
Cet heureux cénacle
Est le seul miracle
Au monde.
L’amie et l’amant,
Tout le firmament
Autour !
Grondez-le, tambours :
On ne vit que pour
L’amour !
La fille au garçon
Parlait de façon
Si douce.
On dirait sous bois
Un petit patois
De source.
La main jeune d’elle
En celle de lui
Gîtant
Si frêle en son nid,
C’est une hirondelle-
Enfant.
Le meilleur de Dieu,
Des temps et des lieux,
C’est eux.
Ineffable, étrange
Façon loin des cieux
D’être anges.
Ne bougez plus, même
Pour baiser leur front,
Comètes.
Ça vaut bien la peine
Que les choses rondes
S’arrêtent !
J’exagère ? Ô doux,
Ce lit de fougères,
C’est tout !
Cet heureux cénacle
Est le seul miracle
Au monde.
L’amie et l’amant,
Tout le firmament
Autour !
Grondez-le, tambours :
On ne vit que pour
L’amour !
Bel enchaînement de tercets! J'ai vraiment découvert quelqu'un. A creuser ...