14 octobre 2006
6
14
/10
/octobre
/2006
21:20
Quand les portes de la perception sont ouvertes, toutes les choses apparaissent comme elles sont vraiment, infinies.
Aldous Huxley
Aldous Huxley
Cette citation de l'auteur du Meilleur des mondes est bien connue, ne serait-ce que parce que c'est elle qui donna l'idée à Jim Morrisson d'appeler son groupe the Doors (les portes en Anglais).
Dans le cas de Huxley, les portes de la perception s'ouvrent par l'usage des stupéfiants dans le livre du même nom.
On insiste suffisamment dans tous les traités concernant le haïku sur la nécessité d'observer et de percevoir. Heureusement, nul besoin d'avoir recours aux hallucinogènes, il suffit d'un peu d'attention et de facultés contemplatives.
Ce qui me frappe pourtant dans les propos d'Huxley, ce sont les derniers mots. Les choses apparaissent comme elles sont vraiment, infinies.
N'est-ce pas ce que les meilleurs haïkus nous transmettent? L'infini au moyen des choses les plus modestes: une bestiole, un brin d'herbe ... quand on les regarde vraiment.
Le tout, sans aucun des dangers des substances utilisées par Huxley (et Morrisson), si ce n'est une accoutumance plus ou moins tenace!