22 novembre 2006
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11:23
Vendredi dernier, je reculai devant l'odeur agressive émanant du restaurant d'entreprise.
Profitant d'une belle éclaircie, je décidai d'aller déjeuner sur une péniche non loin du bureau.
Les convives étaient rares, mais faisaient hélas partie de ces gens qui ne savent pas décrocher de leur boulot même pendant la pause déjeuner. Il faut dire que ce restaurant est un peu une cantine améliorée pour certains de mes collègues, mais je me demande bien quel intérêt il peut y avoir à venir en ce lieu si ce n'est pas pour en profiter réellement.
A force de vivre "en se projetant dans l'avenir" comme disent les cabinets de recrutement, on finit par "vivre dans un calendrier" et ne jamais profiter de l'instant présent. Je n'ai rien contre un minimum de planification, du reste je vois mal comment ne pas faire autrement avec une famille. Mais de là à vivre dans un rétroplanning, d'échéances en échéances, il y a de la marge. Parfois, il est bon de "descendre du manège" et de s'arrêter pour sentir un peu la Terre tourner:
au-delà du fleuve
les peupliers verts et jaunes
sous le ciel si bleu
cet instant multiple car il s'y passe tant de choses, que l'on dirait suspendu et où pourtant la vie coule, avec ou sans nous, dans son cycle qui peut nous oublier si l'on n'y prend garde:
Et pendant qu'à la table voisine on s'excitait dans un franglais réjouissant sur des stratégies services et produits, je pensais à cette phrase extraite du fameux ouvrage Le pouvoir du moment présent d'Eckhart Tolle:
Tout à fait d'accord. Même si depuis, ironiquement, l'auteur va me semble-t-il à l'encontre de ce principe en sortant une quantité excessive de produits dérivés (un second livre avec des exercices, des CD, un jeu de cartes ...) qui font tourner l'excellente idée initiale au procédé. Comme quoi il est difficile de ne pas penser ... à la stratégie commerciale!
Profitant d'une belle éclaircie, je décidai d'aller déjeuner sur une péniche non loin du bureau.
Les convives étaient rares, mais faisaient hélas partie de ces gens qui ne savent pas décrocher de leur boulot même pendant la pause déjeuner. Il faut dire que ce restaurant est un peu une cantine améliorée pour certains de mes collègues, mais je me demande bien quel intérêt il peut y avoir à venir en ce lieu si ce n'est pas pour en profiter réellement.
table d'à côté -
on parle de stratégies
et la Seine coule
on parle de stratégies
et la Seine coule
A force de vivre "en se projetant dans l'avenir" comme disent les cabinets de recrutement, on finit par "vivre dans un calendrier" et ne jamais profiter de l'instant présent. Je n'ai rien contre un minimum de planification, du reste je vois mal comment ne pas faire autrement avec une famille. Mais de là à vivre dans un rétroplanning, d'échéances en échéances, il y a de la marge. Parfois, il est bon de "descendre du manège" et de s'arrêter pour sentir un peu la Terre tourner:
au-delà du fleuve
les peupliers verts et jaunes
sous le ciel si bleu
cet instant multiple car il s'y passe tant de choses, que l'on dirait suspendu et où pourtant la vie coule, avec ou sans nous, dans son cycle qui peut nous oublier si l'on n'y prend garde:
flots verts de la Seine -
le train sans fin des feuilles mortes
en partance
le train sans fin des feuilles mortes
en partance
Et pendant qu'à la table voisine on s'excitait dans un franglais réjouissant sur des stratégies services et produits, je pensais à cette phrase extraite du fameux ouvrage Le pouvoir du moment présent d'Eckhart Tolle:
Maintenant est le seul endroit où vous pouvez connaître le fleuve de la vie.
Tout à fait d'accord. Même si depuis, ironiquement, l'auteur va me semble-t-il à l'encontre de ce principe en sortant une quantité excessive de produits dérivés (un second livre avec des exercices, des CD, un jeu de cartes ...) qui font tourner l'excellente idée initiale au procédé. Comme quoi il est difficile de ne pas penser ... à la stratégie commerciale!