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Manteau d'étoiles, l'haïku-blog de Richard

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Ce blog est né d'un haïku. Le voici ...

couché sur l'herbe
dans mon manteau d'étoiles
j'ai dormi

A tout moment, vous pouvez revenir à la page d'accueil en cliquant sur la bannière ou sur l'image de droite. Si vous êtes perdus, vous trouverez aussi de l'aide ici. Bonne visite!

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Manteau d'étoiles



Bienvenue sur le blog haïku de Richard (alias Yamasemi), principalement consacré au haïku et au senryû, un style de poème court venu du Japon.

Découvrez mon itinéraire dans l'écriture, une présentation des Maîtres du haïku et mes propres haïkus et senryûs au fil des jours. Vous trouverez plus d'informations sur ce blog dans la page d'aide.

Vous pouvez si vous le désirez réagir sur chaque article en utilisant le lien "Ajouter un commentaire" et, si vous avez apprécié votre visite, vous pouvez aussi recommander ce blog.
18 août 2006 5 18 /08 /août /2006 21:50
Après une courte escapade normande, retour à la capitale, où l'on ne peut pas dire que cela s'arrange. J'ai rarement vu une averse de cette violence, suivi aussitôt d'un ciel bleu d'une transparence extraordinaire.

pluie battante -
le martellement des gouttes
réveille même le bitume

pluie battante -
le soleil glisse une rayon
histoire de voir

après l'ondée bouillonnent
les nuages aveuglants
dans le ciel délavé

après l'ondée
sur le miroir du trottoir
je suis sur un nuage
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14 août 2006 1 14 /08 /août /2006 17:09
Tanka, haïku, renga - le triangle magique, Maurice Coyaud (éd. Les Belles Lettres)Il m'arrive d'avoir peur de me répéter. Je suis sensible à certaines visions, certaines scènes, certaines circonstances. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, il est possible que cela aboutisse à des haïkus assez voisins, ou du moins sur les mêmes thèmes. C'est aussi pour cela que j'ai  envie de franchir un cap comme je l'expliquais il y a quelques temps.

Et puis je me suis souvenu d'un passage du livre de Maurice Coyaud  Tanka, haïku, renga - Le triangle magique (éd. Les Belles Lettres) où il explique que ce phénomène n'est pas rare, l'illustrant d'exemples de Buson et Issa.

C'est donc sans trop de complexes que je vous livre deux variations sur le même thème:

le vent se lève
le bruit court sur les feuilles
des rumeurs d'automne

le vent se lève
le chuchotement des feuilles
une langue inconnue

et quelque chose qui n'a rien à voir:

rayon de soleil
le corbeau donne un coup de bec
à son ombre

Je prends trois jours de congés en Normandie. Pas d'ordinateur là bas, repos complet. Enfin presque, j'emmène mon carnet de brouillon et mon stylo.

A vendredi!
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13 août 2006 7 13 /08 /août /2006 19:01
Cette fois, il n'est plus possible de l'ignorer: nous sommes en automne. Il a plu tout le week-end sur une grande partie du pays et la température est digne d'un mois d'octobre.

jardin détrempé
sous le saule ruisselant
la pie à pas comptés

le bruit du ruisseau
un papillon tourbillonne
dans le caniveau

le ruisseau dévale
en glougloutant la ruelle -
cascade urbaine

les roses penchées
offrent leur nuque à la pluie
baigneuses graciles

la pluie sur les vitres
et le feu de bois dans l'âtre
la même chanson

jardins sous la pluie
l'odeur de l'herbe coupée
souvenirs d'enfance

le lierre et  les fougères
reluisants sous l'averse
une femme chante
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4 août 2006 5 04 /08 /août /2006 20:13
Je me demande parfois si nos saisons ne sont pas en train de s'aligner sur les saisons traditionnelles japonaises. Ainsi, le printemps et l'été étaient arrivés avec une certaine avance sur la date officielle française, et de même on peut se demander si l'été n'est pas en train de faire place à l'automne (qui commence le 8 août en poésie japonaise classique).

J'espère me tromper et que le beau temps revienne, mais force est de reconnaître que les nuages, la pluie et une chute certaine des températures nous tirent doucement du côté de l'automne.

Voici donc un tanka pour une fois, le tanka de l'été enfui:

le vent s'est levé
roulant de sombres nuages
par-dessus les cîmes
où la plainte du coucou
pleure en vain l'été enfui

De même, Manteau d'étoiles se pare (temporairement je l'espère) de sa livrée d'automne. Si l'apparence du site vous paraît curieuse (mélange de couleurs étrange), appuyez sur Control + F5 pour recharger la page.
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8 décembre 2005 4 08 /12 /décembre /2005 17:55
Pffff.... rentré hier au radar, couché à 8h, grelottant de froid, j'ai dormi comme une enclume, avec la dingocurieuse impression que mon corps n'était plus réel, mais le résultat d'un programme informatique

Bref, the Matrix, c'était moi. Ce genre de chose ne m'arrive pas souvent (heureusement, sinon je verrais arriver les grands costauds en blouse blanche pour me proposer une jolie chemise qui s'attache dans le dos). En cas de grosse crève soudaine avec fièvre, il m'est déjà arrivé de ne plus pouvoir m'arrêter de calculer, ou d'avoir l'impression de ne plus pouvoir suivre une idée qui se dérobait obstinément.

Pas du tout la forme, j'ai dormi pratiquement toute la journée et n'ai rien avalé depuis hier midi. Je commence juste à avoir un creux. En revanche, j'ai beaucoup bu pour éliminer, quelle que soit la saleté qui m'a mis par terre.

Donc ce soir, juste un haïku de saison né au bord de ma chère rivière, puis je retourne me coucher.

un héron cendré
ombre plus grise que le ciel
glisse dans la brume
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6 décembre 2005 2 06 /12 /décembre /2005 16:41
Un titre en forme d'hommage à Claude Nougaro, autre grand poète et tritureur de mots dont je suis un fan de longue date.
La pluie dont je voudrais parler aujourd'hui ne fait pas de claquettes à minuit. Je suis plutôt dessous, et ça me convient assez :

le nez au vent
les bras ouverts, recevoir
la pluie dans un grand rire

J'ai envoyé ce haïku-senryû sur la liste haiku-fr, en précisant que j'hésitais avec la version suivante, qui me paraissait plus forte:

nez au vent,
bras ouverts, recevoir
la pluie dans un grand rire

Il faut en effet se méfier de nos mots de liaison français (articles, prépositions etc.) lorsqu'ils ne sont pas absolument nécessaires à la compréhension. Sans tomber pour autant dans le style télégraphique, la chasse aux "chevilles" comme les nommait le Maître Shiki permet de se recentrer sur l'essentiel et lui laisser exprimer toute sa force.

D'une part on releva une redondance entre "nez au vent" et "bras ouverts", que je récusais assez vite, car je pourrais avoir les mains dans les poches, dans une attitude de repli frileux, alors que c'est ici  tout le contraire.

Seconde remarque: je dis presque tout. Touché cette fois, il manque peut-être ce léger flou dont raffolent les Japonais.

Troisième suggestion, et que je fus à deux doigts d'adopter,  restructurer le poème comme suit

nez au vent,
bras ouverts, recevoir la pluie
dans un grand rire

ce qui donne un rythme 3/8/4 (15 syllabes) plus proche du traditionnel 5-7-5. Je l'ai déjà dit (et j'en parlerai plus longuement bientôt), je suis assez attaché au 5-7-5 sans en faire une fin en soi.

J'étais donc prêt de m'arrêter à cette version, toutefois quelque chose me retenait, mais je ne savais pas exactement quoi. Et puis je reçus ce retour de Kalasanyima :

"....envie de m'arrêter sur ce haïku qui me plaît beaucoup tel que tu l'as écrit, Richard... sans les petites barrières que sont les articles.... j'aime l'attente après le verbe recevoir... puis la rencontre avec la pluie... et si la ligne 3 est longue, c'est qu'il pleut des cordes... et c'est encore plus agréable..."

J'avoue que je ne savais pas réellement pourquoi j'avais laissé "recevoir" comme en suspens à la fin de la seconde ligne. Je sentais confusément que cela laissait une ouverture, dans laquelle la pluie s'engouffrait soudain. Finalement, bien que le rythme ne soit pas court-long-court, je préfère en fin de compte la seconde version. Merci à Kalasanyima de m'avoir ouvert les yeux sur une intention implicite, mais dont je n'avais pas réussi à prendre pleinement conscience.

C'est là tout l'intérêt des ateliers d'écriture, on en apprend tous les jours, y compris et surtout sur soi-même!

Et pourquoi pas un petit sondage: quelle version préférez-vous? N'hésitez pas à vous exprimer en me laissant vos commentaires!

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4 décembre 2005 7 04 /12 /décembre /2005 11:03
... autant s'attarder encore un peu sur cette forme poétique évoquée vendredi.

Le tanka ("chant court") n'a pas connu l'extraordinaire vogue du haïku à travers le monde. En effet, s'il s'écrit des haïkus en Français, Anglais, Breton, Allemand, Russe et j'en passe (voir les excellents sites Temps libres de Serge Tomé et Haïkus sans frontières d'André Duhaime), il n'en est pas de même pour le tanka.

Peut-être est-il trop proche de nos conceptions poétiques occidentales pour avoir exercé la même fascination que son petit cousin le haïku. Trop proche, donc trop familier pour avoir ce goût d'ailleurs qui fait envie. Trop proche dans sa forme, ces 31 syllabes qui permettent un épanchement qu'interdit la brièveté des 17 syllabes de l'haïku,  trop proche par ses thèmes, souvent empreints de nostalgie ou d'amour (le tanka tenait souvent de billet doux entre les amoureux et les amants).

Ainsi celui-ci:

Les vents de déchaînent
Sur les rochers
Me blessent moi seul
Moments cruels, les tourments
Me brisent en morceaux

(Minamoto no Shigeyuki, traduit par Maurice Coyaud dans  Tanka, Haïku, renga - le triangle magique)

Etats d'âme du poète accordés aux forces de la nature, soupirs et délectation morose, ne dirait-on pas le Chateaubriand de René ?

Et dans celui-ci:

Sur la plaine liquide
Ramant je vois
Dans le ciel
Les nuages brouillés confondus avec
Les vagues qui blanchoient au loin

(Hôshûji nûdo saki no kanpaku Daijô daijin, trad. M. Coyaud)

n'y aurait-il pas un peu du Lamartine du Lac?

Enfin, dans ce tanka de Takuboku:

Pour quelle raison
Dans mon crâne
Une falaise
Chaque jour des mottes
S'en détachent

Beaudelaire n'aurait sans doute pas renié l'expression de son spleen.

Plus proche de nous, plus humain en quelque sorte, le tanka expose davantage les sentiments de son auteur que le haïku, dans lequel une certaine prise de distance par rapport à la chose montrée laisse bien plus de latitude d'interprétation au lecteur. C'est cette ouverture (dont on aura l'occasion de reparler) qui donne sans doute au haïku cette universalité. Une grande économie de moyens pour un maximum de sens potentiel.  C'est l'idée que je me suis toujours faite de l'Art japonais. Un monde en 17 syllabes ou, dans les calligraphies et les peintures, en trois traits. Troubler à peine le vide pour mieux suggérer. L'ensemencer de quelques signes, et laisser germer.

Le tanka n'est cependant pas à négliger. Ces cinq lignes (5-7-5-7-7) dont les deux dernières doivent introduire un changement de point de vue par rapport aux trois premières permettent à l'âme de s'épancher avec une retenue et une dignité toute extrême-orientale. Ainsi de cette superbe expression de la nostalgie par Hitomaro:

Lac d'Omi
Quand sur la vague du soir
Tu cries, ô pluvier
Dans mon coeur séduit
Il me souvient du passé

Au début de l'automne, lorsque ressortent cahiers et cartables, il m'arrive moi-même de regretter étrangement certaines choses:

Jours clairs de septembre
Et toujours la craie qui crisse
Sur le tableau noir
Jours enfuis de mon enfance
Pourtant, nous voulions grandir!
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1 décembre 2005 4 01 /12 /décembre /2005 20:00
Dans leur bruissement
on ne sait où elles se hâtent
les feuilles mortes
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29 novembre 2005 2 29 /11 /novembre /2005 21:43
Bien que parisien, j'ai eu la chance de grandir à la campagne, dans une boucle de l'Yerres, un petit affluent de la Seine. J'ai toujours aimé me promener sur ses rives, j'y retourne à chaque fois que je veux recharger mes batteries. Cest une source d'énergie sur laquelle je peux me brancher à volonté et qui ne me déçoit jamais.

J'apprécie particulièrement de m'y rendre aux premières heures de la matinée.

Cri des poules d'eau
la brume sur la rivière
un matin d'automne

Dans la campagne environnante subsistent quelques champs, hélas de plus en plus rares. Beaucoup ont été vendus pour construire des pavillons.

Le cri des corneilles
l'odeur de terre mouillée
balade en automne

Il faut maintenant bien chercher pour voir de tels spectacles, si fréquents dans mon enfance:

Sillons parallèles
lignes de vie de la terre
les labours d'automne

Avant de découvrir le haïku, j'ignorais comment fixer les sensations qui me submergeaient devant le spectacle de la nature. A présent, je suis heureux de pouvoir les fixer comme autant de petites tranches de vie et d'y retrouver, intacte, l'émotion des situations vécues, comme si je les revivais comme la première fois. L'idéal de tout bon haïjin est de parvenir à transmettre autant que faire se peut cette émotion. J'essaye...
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24 novembre 2005 4 24 /11 /novembre /2005 21:59
Une heure et demie pour rentrer chez moi ce soir!
Je n'ai jamais compris pourquoi la pluie générait autant d'embouteillages. Il suffit d'être attentif, de ralentir un peu et tout va bien.

Coincé dans les embouteillages, je repensais au tout premier haïku que j'ai tenté d'écrire. Il avait précisément pour thème la pluie:

Tombe pluie d'automne
chapelet de perles froides
que la terre boit

Un 5-7-5 impeccable qui m'avait ravi par la symétrie de son rythme.

Aujourd'hui, avec un peu plus d'expérience, je suis beaucoup plus critique:

  • La personnalisation d'un phénomène météo (je m'adresse directement à la pluie) est un cliché usé jusqu'à la corde  depuis les poètes romantiques (n'est pas Lamartine qui veut!) Et cela jure particulièrement dans le haïku.
     
  • la métaphore du collier de perles est en principe interdite. Pas de métaphore dans le haïku, sauf si elle est légère. On peut aussi l'accepter si elle "sert" bien le poème.
     
  • encore une personnalisation pour la terre au dernier vers
Bref, même si, formellement, le rythme traditionnel 5-7-5 était respecté, je n'avais pas écrit un haïku, mais un simple tercet.

Aujourd'hui, je me permet de garder la métaphore des perles froides pour écrire:

Averse d'automne
chapelet de perles froides -
relever mon col


introduisant un changement de perspective, parce que les gouttes de pluie coulant dans le cou .... Brrrr!

Je suis tout de même rentré à temps pour coucher mon fils.

Assoupi dans mes bras
doucement, le poser sur le lit
mon petit bonhomme


Et j'ai oublié la pluie et les embouteillages
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