11 décembre 2005
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22:54
En panne d'inspiration aujourd'hui. J'ai plusieurs haïkus en chantier, mais je n'arrive à en terminer aucun. Je patine, il y a toujours une ligne qui ne décolle pas, un mot qui cloche, bref la sauce tarde à prendre.
Je pourrais bien sûr meubler en parlant d'un Maître ou en revenant sur tel ou tel point d'écriture, mais je n'en ai pas envie. Pourquoi masquer ce qui après tout est bien naturel? Je ne suis pas particulièrement prolifique et je préfère la qualité à la quantité. A chaque fois que j'ai "laché" un haïku prématurément, je l'ai regretté. Il ne faut rien presser, attendre que tout s'assemble, que les trois lignes lues et relues aient la luminosité de l'évidence. Encore faut-il alors laisser le haïku reposer quelques jours, comme on laisse reposer un vin qui vient de voyager avant de le boire. Après cette pause, ce n'est que si le poème garde intacte une force intrinsèque, et non pas celle de l'excitation du moment, qu'il peut être rendu au monde qui l'a inspiré.
Au passage, voici qui tord le cou à la thèse du haïku jaillissant tout armé de quelqu'illumination poétique. Bien sûr, cela peut arriver, mais ce n'est pas fréquent. En outre, les poèmes jaillis d'une telle illumination sont plus difficiles à retravailler, justement parce qu'ils paraissent parfaits lorsqu'ils jaillissent, mais que l'enthousiasme peut retomber aussi vite qu'il est monté.
Donc, rien. Ou peut-être si:
Je pourrais bien sûr meubler en parlant d'un Maître ou en revenant sur tel ou tel point d'écriture, mais je n'en ai pas envie. Pourquoi masquer ce qui après tout est bien naturel? Je ne suis pas particulièrement prolifique et je préfère la qualité à la quantité. A chaque fois que j'ai "laché" un haïku prématurément, je l'ai regretté. Il ne faut rien presser, attendre que tout s'assemble, que les trois lignes lues et relues aient la luminosité de l'évidence. Encore faut-il alors laisser le haïku reposer quelques jours, comme on laisse reposer un vin qui vient de voyager avant de le boire. Après cette pause, ce n'est que si le poème garde intacte une force intrinsèque, et non pas celle de l'excitation du moment, qu'il peut être rendu au monde qui l'a inspiré.
Au passage, voici qui tord le cou à la thèse du haïku jaillissant tout armé de quelqu'illumination poétique. Bien sûr, cela peut arriver, mais ce n'est pas fréquent. En outre, les poèmes jaillis d'une telle illumination sont plus difficiles à retravailler, justement parce qu'ils paraissent parfaits lorsqu'ils jaillissent, mais que l'enthousiasme peut retomber aussi vite qu'il est monté.
Donc, rien. Ou peut-être si:
et si cette fois
le silence était plus fort -
je n'ai rien à dire
le silence était plus fort -
je n'ai rien à dire