11 février 2006
6
11
/02
/février
/2006
15:12
Je viens de recevoir le numéro 10 de Gong, la revue francophone de haïku éditée par l'AFH. Dans l'éditorial, Dominique Chipot se félicite avec raison de ce passage symbolique du chiffre au nombre qui révèle le succès de l'AFH dans la durée et ouvre bien des perspectives.
Gong étant réservé aux membres de l'AFH, il m'est impossible d'en reproduire de larges extraits. On retrouve des haïkus de nombre d'auteurs présents en lien sur ce site et de remarquables articles de fond sur le haïku, le senryû et la manière dont cette forme poétique créée dans une langue si différente, le Japonais, a pu être adaptée au Français.
On y trouve aussi, et c'est toujours un plaisir, des haïkus d'enfants. Les atelier d'écritures organisés par des professeurs des écoles ou des collèges produisent toujours des perles. Le haïku se prête à merveille au regard incisif et à l'expression directe et simple des enfants. Je ne citerai que cette petite merveille de Paloma, une petite fille de CE2 :
Témoignages de professeurs (bonjour Franck
) et d'élèves démontrent la pertinence de la démarche.
Il y a toujours un supplément avec Gong, en l'occurrence "Le soleil sur la rosée", ouvrage collectif coordonné par Dominique Chipot et illustré par les élèves de l'école Pauline Kergomard d'Arras. André Duhaime y explique l'organisation d'un atelier d'écriture, puis viennent des haïkus d'enfant tous plus frais et justes les uns que les autres. Le haïku comme voie d'éveil et pour lutter contre l'échec scolaire? Pourquoi pas, il ne s'agit pas de "faire beau" avec des mots compliqués, juste de regarder et d'exprimer. Tout le monde peut participer à ce jeu-là. L'échec vient lorsqu'un gamin se sent dévalorisé par le regard des autres, ses maîtres, ses parents, ses copains. De là à se sentir dévalorisé à ses propres yeux, il n'y a qu'un pas, très vite franchi, et c'est le début de la dérive, le pauvre gosse intègre le fait "qu'il est nul" et ne voit plus l'utilité de faire d'efforts. En valorisant d'autres qualités que celles exigées habituellement par l'enseignement, l'atelier haïku peut rendre confiance en eux à des petits déjà un peu échaudés par quelques expériences difficiles et les remettre dans le bain.
Regarder, participer, les maîtres-mots de ce 10è numéro. Et si ce billet vous paraît être de la pub, j'assume. Dominique, Serge et les autres membres de l'AFH fond un travail remarquable, que ce soit la revue ou le site et les diverses activités de l'association. Rendre hommage à leur travail n'est que justice.
Gong étant réservé aux membres de l'AFH, il m'est impossible d'en reproduire de larges extraits. On retrouve des haïkus de nombre d'auteurs présents en lien sur ce site et de remarquables articles de fond sur le haïku, le senryû et la manière dont cette forme poétique créée dans une langue si différente, le Japonais, a pu être adaptée au Français.
On y trouve aussi, et c'est toujours un plaisir, des haïkus d'enfants. Les atelier d'écritures organisés par des professeurs des écoles ou des collèges produisent toujours des perles. Le haïku se prête à merveille au regard incisif et à l'expression directe et simple des enfants. Je ne citerai que cette petite merveille de Paloma, une petite fille de CE2 :
allongée sur ma pelouse
j'entends les oiseaux chanter
je fais un aller sans retour
j'entends les oiseaux chanter
je fais un aller sans retour
Témoignages de professeurs (bonjour Franck

Il y a toujours un supplément avec Gong, en l'occurrence "Le soleil sur la rosée", ouvrage collectif coordonné par Dominique Chipot et illustré par les élèves de l'école Pauline Kergomard d'Arras. André Duhaime y explique l'organisation d'un atelier d'écriture, puis viennent des haïkus d'enfant tous plus frais et justes les uns que les autres. Le haïku comme voie d'éveil et pour lutter contre l'échec scolaire? Pourquoi pas, il ne s'agit pas de "faire beau" avec des mots compliqués, juste de regarder et d'exprimer. Tout le monde peut participer à ce jeu-là. L'échec vient lorsqu'un gamin se sent dévalorisé par le regard des autres, ses maîtres, ses parents, ses copains. De là à se sentir dévalorisé à ses propres yeux, il n'y a qu'un pas, très vite franchi, et c'est le début de la dérive, le pauvre gosse intègre le fait "qu'il est nul" et ne voit plus l'utilité de faire d'efforts. En valorisant d'autres qualités que celles exigées habituellement par l'enseignement, l'atelier haïku peut rendre confiance en eux à des petits déjà un peu échaudés par quelques expériences difficiles et les remettre dans le bain.
Regarder, participer, les maîtres-mots de ce 10è numéro. Et si ce billet vous paraît être de la pub, j'assume. Dominique, Serge et les autres membres de l'AFH fond un travail remarquable, que ce soit la revue ou le site et les diverses activités de l'association. Rendre hommage à leur travail n'est que justice.