11 mars 2006
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09:00
Le ciel de mars change décidément à toute allure. C'est très inspirant, comme disent nos amis du Québec, car il suffit de le regarder toutes les cinq minutes pour découvrir qu'il nous a composé un nouveau tableau, radicalement différent du précédent :
le temps de boire une tasse de thé :
Et puis j'arrive à la fin d'un carnet d'esquisses. Ce fameux carnet qui ne quitte jamais les haïjins, avec un petit stylo plume dont le revêtement commence à partir à force de frotter dans ma poche. Le carnet suivant est prêt à prendre la relève, mais c'est amusant parce que cette fin de carnet arrive aussi à la fin d'un cycle. Depuis quelques semaines, les haïkus venaient facilement, sans trop d'efforts. Déjà hier, une petite baisse de régime annonçait une de ces pauses dont je parlais ici. Seule différence, celle-ci ne m'inquiète pas outre mesure. J'aurai l'occasion d'en reparler, mais mon attitude vis-à-vis de l'écriture a changé. Je ne prends plus au tragique ce besoin de reposer l'oeil et le stylo et de leur accorder un peu de détente. Au contraire, c'est sans doute le meilleur moyen d'accueillir d'autres instants féconds en haïkus. Ainsi, je n'étais pas totalement satisfait du second haïku d'hier, un peu "expérimental" et obscur à mon goût. Après une nuit de repos et de recul, je réalise qu'il m'a fourni la base d'un auto-portrait assez ressemblant :
les pieds sur terre
la tête dans les nuages
je danse avec la pluie
Au fait, n'oubliez pas que le vote pour le croissant de lune est toujours ouvert ...
ciel de traîne
les nuages gris et roses
passent sans s'arrêter
les nuages gris et roses
passent sans s'arrêter
le temps de boire une tasse de thé :
sous le ciel de plomb
un rayon de soleil dore
le paysage
un rayon de soleil dore
le paysage
Et puis j'arrive à la fin d'un carnet d'esquisses. Ce fameux carnet qui ne quitte jamais les haïjins, avec un petit stylo plume dont le revêtement commence à partir à force de frotter dans ma poche. Le carnet suivant est prêt à prendre la relève, mais c'est amusant parce que cette fin de carnet arrive aussi à la fin d'un cycle. Depuis quelques semaines, les haïkus venaient facilement, sans trop d'efforts. Déjà hier, une petite baisse de régime annonçait une de ces pauses dont je parlais ici. Seule différence, celle-ci ne m'inquiète pas outre mesure. J'aurai l'occasion d'en reparler, mais mon attitude vis-à-vis de l'écriture a changé. Je ne prends plus au tragique ce besoin de reposer l'oeil et le stylo et de leur accorder un peu de détente. Au contraire, c'est sans doute le meilleur moyen d'accueillir d'autres instants féconds en haïkus. Ainsi, je n'étais pas totalement satisfait du second haïku d'hier, un peu "expérimental" et obscur à mon goût. Après une nuit de repos et de recul, je réalise qu'il m'a fourni la base d'un auto-portrait assez ressemblant :
les pieds sur terre
la tête dans les nuages
je danse avec la pluie
Au fait, n'oubliez pas que le vote pour le croissant de lune est toujours ouvert ...