4 août 2008
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De par sa longévité exceptionnelle (90 ans!), la variété, la qualité et l'abondance de sa production, Hokusaï est incontournable lorqu'on parle d'estampes japonaises. Même si d'autres maîtres tels qu'Hiroshige ou Utamaro ont popularisé l'estampe japonaise en Occident, Hokusaï reste pour moi le plus grand.
Aussi à l'aise en monochrome qu'en polychrome, il a abordé avec un égal bonheur tous les styles et tous les sujets: paysages, scènes de genre, nature, érotisme.
De lui, on connaît surtout sa série d'estampes "Trente-six vues du mont Fuji", dont fait partie la fameuse grande vague au large de Kanagawa représentée ci-dessus.
On a tout écrit sur cette vague, on continue encore aujourd'hui à en décrypter le symbolisme, certains pensent même y voir l'inspiration du logo Quicksilver! Je l'avais tellement vue en reproduction, il me fallait absolument voir l'original.
Effectivement, le niveau de détails, la profondeur du paysage, les couleurs, l'écume qui retombe en fines gouttelettes, tout y est éclatant de vie. On sent presque les embruns vous fouetter la figure.
L'exposition tout entière méritait bien les quarante-cinq minutes d'attente sur le trottoir tant elle était riche et rendait justice à celui qu'Edmond de Goncourt appelait "l'affolé de son art", sous-titre de l'exposition. Je n'aime pas beaucoup cette formule, un peu trop dramatique à mon goût. Hokusaï affirmait avoir commencé à comprendre la nature profonde des choses à soixante-treize ans et espérait atteindre la perfection à cent dix ans. Lorqu'on voit ce qu'il a fini par peindre à quatre-vingt dix, on se dit qu'il s'agissait d'un artiste non pas affolé, mais habité par son art.
Une très belle exposition, où je regrette seulement une présentation légèrement austère et une muséographie un peu vieillotte. Le vieux maître, si novateur en son temps puisqu'il intégra à l'estampe japonaise la perspective et le point de fuite des Occidentaux, sans parler de pigments tels que le bleu de Prusse, méritait mieux.
De même, le public était insufisamment canalisé, notamment dans la salle présentant les fameuse vues du mont Fuji, d'où un interminable embouteillage devant les oeuvres les plus célèbres.
expo Hokusaï -
devant la Vague un dos nu
couvert de fleurs de cerisiers
devant la Vague un dos nu
couvert de fleurs de cerisiers
Après l'exposition, Florian (3 ans et demi) voulût voir la tour Eiffel.
Il fallait voir le petit bonhomme le nez en l'air sous l'emblême de Paris! Après avoir été tout sages au musée, il était normal que les petits se défoulent un peu dans le parc voisin.
fin d'après-midi -
mes enfants donnent la chasse
aux pigeons du parc
mes enfants donnent la chasse
aux pigeons du parc
mes enfants jouent
dans le jardin en pente douce -
la quarantaine
dans le jardin en pente douce -
la quarantaine