20 mars 2006
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09:00
Bien, j'ai sélectionné cinquante haïkus pour la lecture publique de ce soir.
Je ne les ai pas classés par saisons, comme on le voit souvent dans les livres consacrés au haïku, je trouve cela un peu scolaire. Je préfère me ménager la possibilité de changer l'ordre de lecture en fonction de mon humeur du moment et de la réaction des personnes présentes.
A ce propos, j'ai souvent lu qu'un haïku devait toujours être testé par une lecture à haute voix. Personnellement, j'ai un petit problème avec ça. Pour moi, le haïku se lit en pensée. Tout au plus dans un murmure. C'est une poésie qui dérange à peine le silence. Il se déguste dans un beau livre, se lit plusieurs fois de suite, car le plus important se trouve entre les mots, dans la résonance qu'ils vont avoir dans l'histoire personnelle du lecteur. Certains vous toucheront parce qu'ils éveillent un souvenir ou correspondent à une expérience vécue et peut-être jamais verbalisée. Votre voisin n'y verra rien d'intéressant mais s'enthousiasmera pour un autre qui vous laisse froid. C'est ainsi, chacun possède sa propre "acoustique intime".
Ce n'est pas tant ce que le haïku dit que ce qu'il suggère qui est important. Jetez un caillou minuscule dans l'eau calme d'un étang. Attendez quelques instants et voyez jusqu'où s'étendent les ondes qui partent du point d'impact. C'est tout à fait l'effet d'un haïku, pour peu qu'il soit reçu avec un esprit disponible (comme l'eau calme, précisément. Mizu no kokoro : l'esprit comme l'eau).
Aussi, je me demande encore comment je vais lire mes haïkus à haute voix. Je ne vais tout de même pas la jouer à la Luchini, en répétant plusieurs fois les passages qui paraissent importants, ça irait à l'encontre de la légèreté du genre.
On verra bien, en fonction de l'ambiance. A ce soir peut-être ...
Je ne les ai pas classés par saisons, comme on le voit souvent dans les livres consacrés au haïku, je trouve cela un peu scolaire. Je préfère me ménager la possibilité de changer l'ordre de lecture en fonction de mon humeur du moment et de la réaction des personnes présentes.
A ce propos, j'ai souvent lu qu'un haïku devait toujours être testé par une lecture à haute voix. Personnellement, j'ai un petit problème avec ça. Pour moi, le haïku se lit en pensée. Tout au plus dans un murmure. C'est une poésie qui dérange à peine le silence. Il se déguste dans un beau livre, se lit plusieurs fois de suite, car le plus important se trouve entre les mots, dans la résonance qu'ils vont avoir dans l'histoire personnelle du lecteur. Certains vous toucheront parce qu'ils éveillent un souvenir ou correspondent à une expérience vécue et peut-être jamais verbalisée. Votre voisin n'y verra rien d'intéressant mais s'enthousiasmera pour un autre qui vous laisse froid. C'est ainsi, chacun possède sa propre "acoustique intime".
Ce n'est pas tant ce que le haïku dit que ce qu'il suggère qui est important. Jetez un caillou minuscule dans l'eau calme d'un étang. Attendez quelques instants et voyez jusqu'où s'étendent les ondes qui partent du point d'impact. C'est tout à fait l'effet d'un haïku, pour peu qu'il soit reçu avec un esprit disponible (comme l'eau calme, précisément. Mizu no kokoro : l'esprit comme l'eau).
Aussi, je me demande encore comment je vais lire mes haïkus à haute voix. Je ne vais tout de même pas la jouer à la Luchini, en répétant plusieurs fois les passages qui paraissent importants, ça irait à l'encontre de la légèreté du genre.
On verra bien, en fonction de l'ambiance. A ce soir peut-être ...