Plus de six mois d'éclipse ...
Six mois que je ne parvenais plus à écrire. Une grande fatigue, des remises en question, la longue maladie de ma mère, une grosse crise d'inspiration, pas tout à fait terminée d'ailleurs.
Il m'est arrivé de reprendre mon carnet de haïkus, de jeter quelques idées, mais je n'arrivais pas à aller jusqu'au bout.
Parce qu'il est court, on pense toujours que le haïku est facile à écrire. C'est faux bien sûr. Encore aujourd'hui, j'ai du mal à finir ces trois petites lignes.
La sérénité indispensable à l'écriture du haïku m'avait fuit, elle revient tout doucement. Restait tout bêtement l'envie.
En commençant ce blog, je m'étais lancé un défi personnel : un haïku minimum par jour. J'avais presque réussi à le relever, hormis une première interruption due au surmenage en 2007.
Finalement, ce défi était ... idiot, comme presque tous les défis d'ailleurs. Je m'étais collé sur le dos une obligation supplémentaire, ce dont je n'avais pas besoin, il y en a déjà assez comme ça
dans la vie quotidienne.
Et donc, en ce début d'année 2008, j'ai craqué. Fatigue, état quasi-dépressif. Tout me pesait. Même écrire des haïkus, même
lire des haïkus. Dans ces circonstances, je n'arrivais même plus à
trouver d'apaisement dans le spectacle de la Nature, encore moins à me détendre. Toute sollicitation me parraissait une responsabilité écrasante et insupportable, qu'elle soit professionnelle,
amicale ou familiale. Même la méditation n'y pouvait rien.
en méditation
sous mon manteau d'étoiles
- tous ces yeux qui me fixent
Et bien sûr, mon fameux défi poétique quotidien faisait parti des choses à fuir.
Je ne promets donc plus d'écrire tous les jours. Ca viendra quand ça viendra. En attendant, Manteau d'étoiles se pare de ses couleurs d'été en ce premier juillet où le temps de saison augure, je
l'espère, d'un retour de l'inspiration.